Employeurs : que contiennent les annonces d’Emmanuel Macron ?

Montant du Smic, défiscalisation des heures supplémentaires et prime de fin d’année… Voici le décryptage des mesures « promises » le 10 décembre par le Président de la République.
Le 10 décembre, Emmanuel Macron a annoncé diverses mesures destinées à répondre au mouvement de colère des « Gilets Jaunes ». Plusieurs d’entre elles intéressent les employeurs.
Un Smic revalorisé de 1,8 % et une prime d’activité plus élevée
Le Président de la République a indiqué : « le salaire d’un travailleur au Smic augmentera de 100 € par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus à l’employeur ».
Une augmentation qui ne se traduira pas par un « coup de pouce » au Smic. Mais par une hausse de la prime d’activité, comme l’a confirmé la ministre du Travail.
Ainsi, le montant brut horaire du Smic devrait, au 1er janvier 2019, être revalorisé de 1,8 % pour passer de 9,88 € à 10,06 €. Soit un montant mensuel qui devrait s’établir à 1 525,77 € bruts. Sous réserve de confirmation par décret.
En complément, la prime d’activité serait revalorisée dès le mois de janvier. Cette prime est versée par les caisses d’allocations familiales ou la Mutualité sociale agricole, aux salariés et aux travailleurs indépendants ayant des revenus modestes. C’est-à-dire ne dépassant pas 1 500 € nets par mois pour une personne seule.
Des heures supplémentaires défiscalisées et exonérées de cotisations
Emmanuel Macron a également déclaré : « les heures supplémentaires seront versées sans impôt ni charges dès 2019 ».
Ainsi, à compter du 1er janvier 2019, la rémunération des heures supplémentaires ne serait plus soumise à l’impôt sur le revenu. Une annonce qui doit encore être concrétisée dans un projet de loi pour être applicable dès l’année prochaine.
L’exonération de charges sociales sur les heures supplémentaires est déjà prévue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019. Cette loi, votée définitivement par le Parlement le 3 décembre 2018 est actuellement en cours d’examen devant le Conseil constitutionnel. En effet, selon ce texte, à compter du 1er septembre 2019, les rémunérations dues sur les heures supplémentaires seraient exonérées de la part salariale des cotisations. La part à la charge de l’employeur restant due.
Reste à savoir si cette exonération de charges sociales sera, elle aussi, avancée au 1er janvier…
Une prime de fin d’année sans impôt ni charges
Dernière annonce du Président de la République concernant les primes exceptionnelles que les employeurs pourraient verser en fin d’année. Elles seraient exonérées de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu. Une mesure qui, là encore, doit être précisée et validée dans un texte officiel.